La démocratie avec des couettes

Un matin, j'ai réveillé Mezcal dans son sommeil en parlant de démocratie et de couettes. Amusé il m'a demandé de lui raconter mon rêve. Evidemment comme souvent dans ses cas là, les bribes de mes souvenirs étaient plutôt lacunaires...

J'ai essayé de reconstituer !

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Toute démocratie a ses attributs et tout attribut ses attraits. De là à imaginer que la démocratie est un attrait il n’y a qu’un pas que l’homme contemporain franchit avec allégresse en chantant Alléluia.

La démocratie (du grec ancien δημοκρατία dēmokratía, «souveraineté du peuple», de δῆμος dêmos, « peuple » et κράτος krátos, « pouvoir », «souveraineté») est un concept philosophique qui comme tout concept a besoin d’une image pour le véhiculer (non le concept ne se déplace pas à pied).
Regardez : prenez Jésus Christ qui est un concept un peu désuet il faut l’avouer mais ce n’est pas le propos. Revenons-en à nos moutons ou nos brebis galeuses, donc le concept Jésus, sans sa barbe, ses clous et sa croix, se serait beaucoup moins vendu.
Il y aurait bien eu quelques marchands du temple avec des effigies de Jésus en tutu rose qui auraient pu récolter quelques euros en leur temps, mais aujourd’hui qui achèterait une poupée en tutu rose ? Hein, qui ? (ah on me dit que le concept de Jésus en tutu rose existe bel et bien et qu’il s’appelle Barbie).

Bon passons…

Comme le disait à juste titre Abraham Lincoln la démocratie c’est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».
Comme tous les utopistes Lincoln oublia d’ajouter que le peuple a besoin d’idoles à brûler comme des cierges ou des vierges, cela dépend des périodes historiques, ne citons que le moyen-âge qui aima l’odeur de la chair carbonisée, bien plus que moi qui ai mangé à midi une cuisse de poulet trop cuite sans aucun plaisir gustatif.

Vous me direz qu’il n’y a pas que les démocraties qui ont besoin de symboles, toutes les autres formes de gouvernances aussi.
Il est vrai que pour les monarchies, le symbole de la princesse encastrée dans un poteau du pont de l’Alma est un signe très marquant auquel se rallient toutes les têtes couronnées.
De même les dictatures ont brandi un symbolisme fort, celui de la moustache. Regardez Hitler ou Staline. Vous voyez bien, ils ont une moustache (de même mon chien a une moustache surtout quand il me regarde d’un air éploré parce qu’il veut sortir faire pipi alors que je suis en train d’écrire ce texte).

Bref, le symbolisme passe, comme vous avez pu le remarquer grâce à ma brillante démonstration, par un attribut physique ou vestimentaire.

Mais alors, la démocratie ? Je m’attendais un peu à cette question et m’apprête à y répondre aussitôt.
Le symbole fort de toute démocratie est la couette ou plutôt les couettes. Je ne parle évidement pas de ce bout de tissu qui couvre notre nudité la nuit venue et qui serait plutôt un symbole de fainéantocratie suprême.

Je fais donc allusion à la coiffure préférée de Candy, l’héroïne démocrate de mon enfance dont l’hymne «Au pays de Candy, comme dans tous les pays, on s'amuse on pleure on rit, il y a des méchants et des gentils. Et pour sortir des moments difficiles avoir des amis c'est très utile, un peu d'astuce, d'espièglerie c'est la vie de Candy » est un pamphlet admirable pour la liberté et la diversité.

Oui, la démocratie c’est la diversité, et à ce titre tout le monde devrait avoir l’obligation de porter des couettes, filles et garçons, mais avec la liberté du choix du ruban, du nombre de couettes, de la hauteur de la couette etc…les techniques de couettes étant très diverses et variées.

Par contre attention si votre chat pisse sur vos couettes c’est que malgré mes avertissements vous vous serez coiffés avec une couverture !

Comment vous pouvez le remarquer en vous baladant dans les rues, tout le monde ne porte pas de couettes.

Il y a une explication tout à fait logique à cela. Nous ne sommes pas dans une démocratie.
Mais nous pouvons changer tout ça !

Regardez : une icône des années 70 avait commencé une révolution culturelle, qui hélas ne fut pas suivie par la majorité des hommes et des femmes dans notre belle Europe. Mais son image plane au dessus de nous comme un couperet sifflant à nos oreilles « couette, oh ma belle couette… »