En ce jour de manif, vénérons Ste Matraque
Née en 42 pendant JC (Julien Clerc, bien sûr), la petite Matraque était la fille d'un arracheur de dents et de Jeanne Claudette Vandamme, une ancienne danseuse d'alexandrages.
Comme elle fut élevée pour ces raisons dans l'amour de l'effort, il n'y
a nulle surprise si à l'âge de 9 ans elle fut visitée par l'archange
Schwarzy, qui lui tint ce langage :
"Hasta la vista, baby! Ton corps travailler tu dois ; ferme, dressé et dur il doit être..." (1)
La petite Matraque, subjuguée, se mit aussitôt à l'ouvrage, pour que
chacun de ses muscles ne soit qu'acier et forme longiligne, sans que
subsiste un poil de graisse.
Résultat : à 20 ans, elle était plate comme Jane Birkin et avec une peau aussi douce que le canon d'un Mauser...
Ce fut le moment où elle s'amouracha d'un fanatique religieux et
rejoignit sa troupe clandestine, qui se cachait dans les grottes. S'en
vint pour elle une période d'exploration intime des trous et cavités
les plus moites et les plus humides.
A force de complots et d'agitation, s'en vint le jour de
l'insurrection. Il s'agissait de renverser le pouvoir du peuple, pour
instituer à sa place celui de la caste des amis de la scientologie et
des porteurs de Rolex de moins de 50 ans.
Dans les affrontements qui s'en suivirent face à la troupe goguenarde
et inorganisée des libres penseurs, le corps d'acier de Matraque servit
d'arme imparable et permit de remporter la victoire. A la fin du
combat, elle succomba cependant, en essayant d'éteindre le brasero d'un
marchand de merguez...
C'est pour cela qu'elle est devenue la sainte patronne des petits
hommes en bleu et que, si vous en croisez aujourd'hui par hasard dans
les rues de France, vous remarquerez qu'ils portent à leur côté droit
une tige oblongue en plastique dur comme l'acier. Et qu'ils ne rêvent
que d'une chose : la fracasser sur le crâne d'un bon vivant...
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(1) à la relecture de cette sainte phrase, je me demande si Schwarzy n'avait pas picolé juste avant avec un nain tout vert...